Les témoignages de l'Association des A.A.

Cécile AA

Un jour d’abstinence, au cours d’une balade le long de notre bel océan ensoleillé, je laissais vagabonder mes pensées….mélancoliques….

Des émotions de tristesse face à des souvenirs, des moments que j’aurais aimé effacer, cette déchéance que j’ai connue, que vous avez peut-être connue, vous aussi… Pas à pas, j’observais néanmoins la vie autour de moi, cette vie mais aussi cette île magnifique avec lesquelles je souhaitais me réunir à nouveau….. Je regardais devant moi et je sentais l’envie de laisser, de lâcher ce passé douloureux. Ce qui est passé est passé, me suis-je dit. Je ne peux pas le changer. Alors, oui, j’ai demandé d’avoir la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer.

J’étais doucement en train de dire « adieu » à cette ivresse mortelle, d’abandonner «  à Dieu », à la vie, à mon groupe de soutien, mon incapacité d’être plus forte que ce poison, l’alcool… En même temps, je choisissais une autre aventure, avec son lot de réussites, de bonheur ! Du courage, donc, pour changer les choses que je peux !

Mais je ne me sentais plus aussi invincible que j’avais pu l’être, lorsque j’étais complètement inconsciente pour ne pas dire complètement bourrée…. Pauvre de moi…. En plus, il va falloir devenir humble ! Pour accepter ma fragilité, ma vulnérabilité et le fait que je puisse peut-être trébucher, rechuter… Un jour à la fois, donc…

Aujourd’hui, simplement, en écrivant ce témoignage, je ressens de la gratitude pour toutes ces personnes, ces amis, ces miroirs parfois qui m’ont tendu la main, une main que je vous souhaite de rencontrer.

Cécile 974

EH ! L’AMI, RELEVE-TOI !

Tu viens de replonger… je sais que tu te sens mal, coupable, sale ; je le sais parce que c’est ce que j’ai ressenti à ma dernière rechute et je vois bien tes épaules affaissées qui portent le poids du monde, ton visage hagard, ton teint pâle ; ta souffrance est palpable.

Mais tu es là, parmi nous et c’est bien là l’essentiel ; viens panser tes plaies auprès de notre bienveillance et de notre compréhension. Nous sommes là pour toi et pour nous aussi.

Des jugements ? il n’y en aura aucun : ce serait l’hôpital qui se fout de la charité…

Juste l’accueil ; écoute notre amour, nous souhaitons ardemment ton bonheur et si nous pouvons t’apporter un peu de soutien, nous le ferons sans hésitation : c’est comme ça chez AA.

Oui, c’est difficile ; tu vas devoir faire des efforts alors que tu es épuisé et que ça te semble impossible de t’accrocher à quelque chose ; tends juste la main, on l’attrapera.

Reviens nous voir souvent, viens te vitaliser, tu en as besoin ; tu sentiras l’ambiance d’ici, elle te donnera des forces.

Regarde-nous, malgré des rechutes (nombreuses pour certains) nous sommes là ; c’est donc possible ! Nous pouvons te guider, te filer nos trucs, te suggérer de prendre certains chemins.

Tu choisiras, toi… parce que c’est ta vie, parce que nous ne sommes pas dans ta tête, parce que nous ne connaissons pas ton passé.

Mais, mais, mais… nous connaissons bien ta souffrance et ton désespoir.

Bientôt, tu pourras sans doute « Transformer le négatif en positif » … va lire cette Réflexion Quotidienne du 26 mai.

Va lire aussi « Renouvelle ton effort » dans le Mode de vie des AA-Le point de vue de Bill (p68) ; tu verras que l’espoir est permis et que cette « perte de ta paix intérieure » n’est que provisoire.

C’est ma marraine S. qui m’a suggéré ces lectures.

Utilise toutes les aides à ta disposition, fais « feu de tout bois ».

Allez, l’ami, si on commençait par ces 24h ?

Bien amicalement.

(Anonyme) 974

Alice AA

Je m’appelle Alice, je suis alcoolique, abstinente depuis 10 ans, j’ai 64 ans et ça va bien pour moi.

Je sais que je ne serais pas là à écrire si je n’avais pas rencontré les Alcooliques Anonymes.

Ce sont eux qui m’ont permis de « poser » ce verre qui me tuait.

Dès le début je me suis sentie bien avec des gens comme moi, qui ne me jugeaient pas et n’exigeaient rien de moi mais me proposaient de m’aider si je le voulais ; ça m’a plu.

Les problèmes du quotidien existent toujours mais je les aborde avec lucidité, c’est bien plus facile.

Le programme de rétablissement des Alcooliques Anonymes me permet de rester abstinente d’alcool, donc de ne pas retourner en enfer, de vivre bien avec moi-même et les autres.

Alice 974